Les paroles de 142 chansons   ::   Brel Jacques

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Musique: Gérard Jouannest 1964

Les musiciens sortent leurs moustaches

Et leurs violons et leur saxo

Et la polka se met en marche

Dans les jardins du casino

Où glandouillent en papotant

De vieilles vieilles qui ont la gratouille

Et de moins vieilles qui ont la chatouille

Et des messieurs qui ont le temps

Passent aussi, indifférents

Quelques jeunes gens faméliques

Qui sont encore confondant

L'érotisme et la gymnastique

Tout ça dresse une muraille de Chine

Entre le pauvre ami Pierrot

Et sa fugace Colombine

Dans les jardins du casino

Les musiciens frétillent des moustaches

Et du violon et du saxo

Quand la polka guide la démarche

De la beauté du casino

Quelques couples protubérants

Dansent comme des escalopes

Avec des langueurs d'héliotrope

Devant les faiseuses de cancans

Un colonel encivilé

Présente à de fausses duchesses

Compliments et civilités

Et baise-mains, et ronds de fesses

Tout ça n'arrange pas, on le devine

Les affaires du pauvre Pierrot

Cherchant fugace Colombine

Dans les jardins du casino

Et puis, le soir tombe par taches

Les musiciens rangent leur saxo

Et leurs violons et leurs moustaches

Dans les jardins du casino

Les jeunes filles rentrent aux tanières

Sans ce jeune homme ou sans ce veuf

Qui devait leur offrir la litière

Où elles auraient pondu leur œuf

Les vieux messieurs rentrent au bercail

Retrouver le souvenir jauni

De leur madame Bovary

Qu'ils entretiennent, vaille que vaille

Il ne demeure que l'opaline

De l'âme du pauvre Pierrot

Pleurant fugace Colombine

Dans les jardins du casino

Du casino



Les Marquises

Paroles et Musique: Jacques Brel 1977

Ils parlent de la mort comme tu parles d'un fruit

Ils regardent la mer comme tu regardes un puits

Les femmes sont lascives au soleil redouté

Et s'il n'y a pas d'hiver, cela n'est pas l'été

La pluie est traversière, elle bat de grain en grain

Quelques vieux chevaux blancs qui fredonnent Gauguin

Et par manque de brise, le temps s'immobilise

Aux Marquises

Du soir, montent des feux et des points de silence

Qui vont s'élargissant, et la lune s'avance

Et la mer se déchire, infiniment brisée

Par des rochers qui prirent des prénoms affolés

Et puis, plus loin, des chiens, des chants de repentance

Et quelques pas de deux et quelques pas de danse

Et la nuit est soumise et l'alizé se brise

Aux Marquises

Le rire est dans le cœur, le mot dans le regard

Le cœur est voyageur, l'avenir est au hasard

Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d'amour

Que les sœurs d'alentour ignorent d'ignorer

Les pirogues s'en vont, les pirogues s'en viennent

Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font

Veux-tu que je te dise: gémir n'est pas de mise

Aux Marquises



Les moutons

Paroles: Jacques Brel.

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