Les paroles de 142 chansons   ::   Brel Jacques

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Maudite Mathilde, puisque te v'là

Mon cœur, mon cœur ne t'emballe pas

Fais comme si tu ne savais pas

Que la Mathilde est revenue

Mon cœur, arrête de répéter

Qu'elle est plus belle qu'avant l'été

La Mathilde qui est revenue

Mon cœur, arrête de bringuebaler

Souviens-toi qu'elle t'a déchiré

La Mathilde qui est revenue

Mes amis, ne me laissez pas, non

Dites-moi, dites-moi qu'il ne faut pas

Maudite Mathilde puisque te v'là

Et vous mes mains, restez tranquilles

C'est un chien qui nous revient de la ville

Mathilde est revenue

Et vous mes mains, ne frappez pas

Tout ça ne vous regarde pas

Mathilde est revenue

Et vous mes mains, ne tremblez plus

Souvenez-vous quand j'vous pleurais d'ssus

Mathilde est revenue

Vous mes mains, ne vous ouvrez pas

Vous mes bras, ne vous tendez pas

Sacrée Mathilde puisque te v'là

Ma mère, arrête tes prières

Ton Jacques retourne en enfer

Mathilde m'est revenue

Bougnat, apporte-nous du vin

Celui des noces et des festins

Mathilde m'est revenue

Toi la servante, toi la Maria

Va tendre mon grand lit de draps

Mathilde m'est revenue

Amis, ne comptez plus sur moi

Je crache au ciel encore une fois

Ma belle Mathilde puisque te v'là, te v'là!



Mon enfance

Paroles et Musique: Jacques Brel 1967

Mon enfance passa

De grisailles en silences

De fausses révérences

En manque de batailles

L'hiver j'étais au ventre

De la grande maison

Qui avait jeté l'ancre

Au nord parmi les joncs

L'été à moitié nu

Mais tout à fait modeste

Je devenais indien

Pourtant déjà certain

Que mes oncles repus

M'avaient volé le Far West

Mon enfance passa

Les femmes aux cuisines

Où je rêvais de Chine

Vieillissaient en repas

Les hommes au fromage

S'enveloppaient de tabac

Flamands taiseux et sages

Et ne me savaient pas

Moi qui toutes les nuits

Agenouillé pour rien

Arpégeais mon chagrin

Au pied du trop grand lit

Je voulais prendre un train

Que je n'ai jamais pris

Mon enfance passa

De servante en servante

Je m'étonnais déjà

Qu'elles ne fussent point plantes

Je m'étonnais encore

De ces ronds de famille

Flânant de mort en mort

Et que le deuil habille

Je m'étonnais surtout

D'être de ce troupeau

Qui m'apprenait à pleurer

Que je connaissais trop

J'avais L'œil du berger

Mais le cœur de l'agneau

Mon enfance éclata

Ce fut l'adolescence

Et le mur du silence

Un matin se brisa

Ce fut la première fleur

Et la première fille

La première gentille

Et la première peur

Je volais je le jure

Je jure que je volais

Mon cœur ouvrait les bras

Je n'étais plus barbare

Et la guerre arriva

Et nous voilà ce soir.

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