Les paroles de 142 chansons   ::   Brel Jacques

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> Prendront mes rides pour un sourire

Ni ce grand lit où mes remords

Ont rendez-vous avec la mort

Ni ce grand lit que je souhaite

A certains jours comme une fête

Ni tout cela ni rien au monde

Ne sait pas nous faire oublier

Ne peut pas nous faire oublier

Qu'aussi vrai que la Terre est ronde

On n'oublie rien de rien

On n'oublie rien du tout

On n'oublie rien de rien

On s'habitue c'est tout



Orly

Paroles et Musique: Jacques Brel 1977

autres interprètes: Pierre Bachelet (2003), Coup d'Marron (2007), Florent Pagny (2008)

Ils sont plus de deux mille

Et je ne vois qu'eux deux

La pluie les a soudés,

Semble-t-il, l'un à l'autre

Ils sont plus de deux mille

Et je ne vois qu'eux deux

Et je les sais qui parlent

Il doit lui dire «Je t'aime!»

Elle doit lui dire «Je t'aime!»

Je crois qu'ils sont en train

De ne rien se promettre

Ces deux-là sont trop maigres

Pour être malhonnêtes

Ils sont plus de deux mille

Et je ne vois qu'eux deux

Et brusquement, il pleure

Il pleure à gros bouillons

Tout entourés qu'ils sont

D'adipeux en sueur

Et de bouffeurs d'espoir

Qui les montrent du nez

Mais ces deux déchirés

Superbes de chagrin

Abandonnent aux chiens

L'exploit de les juger

La vie ne fait pas de cadeau

Et nom de Dieu c’est triste

Orly, le dimanche,

Avec ou sans Bécaud!

Et maintenant, ils pleurent

Je veux dire tous les deux

Tout à l'heure c'était lui

Lorsque je disais "il"

Tout encastrés qu'ils sont

Ils n'entendent plus rien

Que les sanglots de l'autre

Et puis

Et puis infiniment

Comme deux corps qui prient

Infiniment, lentement,

Ces deux corps se séparent

Et en se séparant

Ces deux corps se déchirent

Et je vous jure qu'ils crient

Et puis, ils se reprennent

Redeviennent un seul

Redeviennent le feu

Et puis, se redéchirent

Se tiennent par les yeux

Et puis, en reculant

Comme la mer se retire,

Il consomme l'adieu

Il bave quelques mots

Agite une vague main

Et brusquement, il fuit

Fuit sans se retourner

Et puis, il disparaît

Bouffé par l'escalier

La vie ne fait pas de cadeau

Et nom de Dieu c'est triste

Orly, le dimanche,

Avec ou sans Bécaud!

Et puis, il disparaît

Bouffé par l'escalier

Et elle, elle reste là

Cœur en croix, bouche ouverte

Sans un cri, sans un mot

Elle connaît sa mort

Elle vient de la croiser

Voilà qu'elle se retourne

Et se retourne encore

Ses bras vont jusqu'à terre

Ça y est! Elle a mille ans

La porte est refermée

La voilà sans lumière

Elle tourne sur elle-même

Et déjà elle sait

Qu'elle tournera toujours

Elle a perdu des hommes

Mais là, elle perd l'amour

L'amour le lui a dit

Revoilà l'inutile

Elle vivra de projets

Qui ne feront qu'attendre

La revoilà fragile

Avant que d'être à vendre

Je suis là, je la suis

Je n'ose rien pour elle

Que la foule grignote

Comme un quelconque fruit



Pardons

Paroles et Musique: Jacques Brel 1956

note: le deuxième couplet était rarement chanté par Jacques Brel

Pardon pour cette fille

Que l'on a fait pleurer

Pardon pour ce regard

Que l'on quitte en riant

Pardon pour ce visage

Qu'une larme a changé

Pardon pour ces maisons

Où quelqu'un nous attend

Et puis pour tous ces mots

Que l'on dit mots d'amour

Et que nous employons

En guise de monnaie

Et pour tous les serments

Qui meurent au petit jour

Pardon pour les jamais

Pardon pour les toujours

Pardon de ne plus voir

Les choses comm

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