Les paroles de 142 chansons :: Brel Jacques
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Place de Broukère on voyait des vitrines
Avec des hommes des femmes en crinoline
Place de Broukère on voyait l'omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Y avait mon grand-père
Y avait ma grand-mère
Il était militaire
Elle était fonctionnaire
Il pensait pas elle pensait rien
Et on voudrait qu'je sois malin
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps où Bruxelles bruxelait
Sur les pavés de la place Sainte-Catherine
Dansaient les hommes les femmes en crinoline
Sur les pavés dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Y avait mon grand-père
Y avait ma grand-mère
Il avait su y faire
Elle l'avait laissé faire
Ils l'avaient donc fait tous les deux
Et on voudrait qu'je sois sérieux
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles dansait
C'était au temps où Bruxelles bruxelait
Sous les lampions de la place Sainte-Justine
Chantaient les hommes les femmes en crinoline
Sous les lampions dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Y avait mon grand-père
Y avait ma grand-mère
Il attendait la guerre
Elle attendait mon père
Ils étaient gais comme le canal
Et on voudrait qu'j'aie le moral
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps où Bruxelles bruxelait
C'est comme ça
Paroles et Musique: Jacques Brel 1955
Dans les campagnes y a les filles
Les filles qui vont chercher l'eau
A tire-larigot
Les filles font la file gentille
Et tout en parlant tout haut
Les filles font la file gentille
Et tout en parlant tout haut
Du feu et de l'eau
C'est comme ça depuis que le monde tourne
Y a rien à faire pour y changer
C'est comme ça depuis que le monde tourne
Et il vaut mieux ne pas y toucher
Près des filles y a les garçons
Les longs, les minces et les gras
Qui rigolent tout bas
Les noirs, les roses et les blonds
Qui parlent de leur papa
Les noirs, les roses et les blonds
Qui parlent de leur papa
Et des yeux doux d'Isa
Y a les garçons, y a les papas
Qui ont l'air graves et sévères
Et qui sentent la bière
Ils crient pour n'importe quoi
Et sortent le soir par derrière
Ils crient pour n'importe quoi
Et sortent le soir par derrière
Pour jouer au poker
C'est comme ça depuis que le monde tourne
Y a rien à faire pour y changer
C'est comme ça depuis que le monde tourne
Et il vaut mieux ne pas y toucher
Dans les cafés y a les copains
Et tous les verres qu'on boit à vide
Y a aussi les verres vides
Et les copains qu'on aime bien
Vous font rentrer à l'aube livide
Et les copains qu'on aime bien
Vous font rentrer à l'aube livide
Toutes les poches vides
Près des copains il y a la ville
La ville immense et inutile
Où je me fais de la bile
La ville avec ses plaisirs vils
Qui pue l'essence d'automobile
La ville avec ses plaisirs vils
Qui pue l'essence d'automobile
Ou la guerre civile
C'est comme ça depuis que le monde tourne
Y a rien à faire pour y changer
C'est comme ça depuis que le monde tourne
Et il vaut mieux ne pas y toucher
Près de la ville il y a la campagne
Où les filles brunes ou blondes
Dansent à la ronde
Et par la plaine par la montagne
Laissons-les fermer la ronde
Et par la plaine par la montagne
Laissons-les fermer la ronde
Des brave
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